Le 3 février 2019 à 13h, nous arrivons à Sapa en bus provenant de Hanoï, après 5h30 de trajet. C’est plutôt sympa ce concept de bus couchette pour un transport de jour.
En sortant du bus, nous récupérons nos sacs, puis, conformément à ce que nous avait décrit Daniel, un israélien croisé dans le Mondulkiri au Cambodge, deux femmes de la minorité H’mông nous abordent : elles s’appellent Mama Cho et Mama Mo, et nous proposent un trek sur deux jours, avec une nuit chez elles. 30$/personne repas compris, ça nous semble honnête, surtout par rapport à ce qu’on avait vu sur internet. Le rendez-vous est pris pour le lendemain matin place de l’église, car nous avons déjà un hôtel pour la nuit.
Nous rejoignons ensuite notre hôtel, en traversant une ville de Sapa quasi-déserte, entourée de magnifiques montagnes, le bonheur ! Les vietnamiens sont en préparatifs du Têt, nouvel an vietnamien qui se célèbre le 5 février, ce qui explique le calme.
Après une arrivée au Vietnam un peu difficile à Hanoï (Antoine malade + overdose quasi immédiate de deux roues partout partout partout, qui klaxonnent tout le temps, tout le temps, tout le temps…), nous sommes ravis de retrouver du calme, dans un cadre exceptionnel, qui rappelle un peu la ville de St Moritz en Suisse, ou dans une moindre mesure, le Mont-Dore dans le Massif Central.
Nous passons donc la nuit au Sapa Hills Hotel, qui sera de très loin le meilleur des 3 hôtels dans lesquels on aura séjourné à Sapa, avec un bon buffet petit déjeuner, et une vue assez sympa sur les montagnes, alors qu’on était pourtant qu’au deuxième étage sur cinq.
Trek, jour 1
Le lendemain, comme convenu, nous arrivons à 9h30 devant l’église, Mo est bien là. Léa, une allemande qui était aussi dans notre bus, se joint à notre groupe.
Il est temps de mettre nos gros sacs sur la moto, pour les emmener à notre homestay. On se demande comment le motard va s’en sortir avec ces 3 gros sacs…. et où il va s’installer ! Mais il y arrive, tant mieux :).
C’est parti pour la première journée de trek. Nous suivons Mo dans Sapa d’abord. On passe notamment à côté du marché local. Sympa.
Puis on quitte la ville : nous empruntons alors un chemin très raide dans la montagne. Nous sommes chanceux, le temps est splendide.
Après s’être arrêtés pour la pause déjeuner dans un petit resto perdu dans les hauteurs, nous continuons notre chemin en traversant quelques villages et en découvrant de plus en plus les environs.
Mo nous accompagne en début d’après-midi jusqu’au village de la très bavarde Mama Cho. Elle nous accueille chez elle dans un superbe cadre ! Nos sacs sont eux aussi bien arrivés à bon port ;). Après ces 11 km de randonnée, nous n’en avons pas eu assez. On se balade donc dans les alentours : on est dans les rizières. Tellement Wouaaaa …
Soirée pour le Têt
Nous retrouvons Mama Cho et sa famille chez elle pour fêter le Têt autour d’un repas local et des fameux shots de « Happy water« . On ne se rappelle plus exactement le nombre de fois où l’on a trinqué à l’alcool de riz. Une chose est sûre : on l’a bien arrosée cette nouvelle année vietnamienne !
Trek, jour 2
Le lendemain matin : pas de gueule de bois à déclarer, tout va bien 👍. On débute cette journée par une omelette et des pancakes 😋 préparés par Mama Cho, nous profitons une dernière fois de ce cadre exceptionnel.
Nous partons vers 10h30. Une personne se joint à nous, Aaron, un israélien, qui a séjourné dans un homestay voisin, et qui souhaite rentrer à Sapa. La marche est tonique avec Mama Cho. Elle a beau avoir la cinquantaine passée, elle a un sacré rythme, surtout dans les montées !
On s’arrête déjeuner au village de Ta Van, au menu : des nouilles sautées au poulet, pour changer ;).
Puis on se rend compte que le trek s’arrête là pour Mama Cho. Elle nous propose : soit de nous ramener en moto à Sapa (7 km), soit on rentre à pied par nous même. On est un peu déçu, aucun d’entre-nous n’avions compris que le trek s’arrêtait à la mi-journée. Aaron, qui a déjà fait le trajet (mais dans le sens inverse), nous propose de nous accompagner à pied jusqu’à Sapa.
Il est donc temps de dire au revoir à Mama Cho, ainsi que Mama Mo, qui venait d’arriver de Sapa dans notre restaurant avec d’autres touristes, pour la pause déjeuner.
Nous repartons donc pour une nouvelle rando d’environ 7 km jusqu’à Sapa. Mais, en cours de route on se rend compte qu’Aaron n’a pas pris le chemin le plus direct. En revanche, on est sur un sentier perdu dans les rizières, c’est magnifique.
Après une petite pause à une rivière, nous nous hâtons de rejoindre Sapa, le soleil étant de plus en plus bas. Les derniers kilomètres sont difficiles, cela grimpe sans cesse jusqu’à Sapa. Aaron nous quitte pendant la montée, car il a repéré un chemin plus rapide jusqu’à son hôtel.
Après 18 km de marche en tout sur la journée, nous arrivons à Sapa un peu avant 18h, juste avant le coucher du soleil.
Conclusion de ces deux jours, on a adoré : la rencontre des Mamas à la sortie du bus, les deux jours de marche, la soirée avec la famille de Mama Cho pour le Têt, la nuit en homestay.
Par contre, à notre retour, Sapa était en train de vivre ses dernières heures de calme. Dès le lendemain, la ville était de nouveau animée, envahie par des hordes de touristes, et saturée de voitures et deux roues.
On aurait bien tenté un autre trek du même genre, dans une autre ethnie, et/ou l’ascension du Mont Fansipan (point culminant du Vietnam, 3143 mètres), mais des petites galères d’hôtels nous ont donné envie de mettre les voiles pour notre destination suivante, Cat Ba.
De Sapa, on ne retiendra donc que le positif :
- le ciel bleu qu’on a eu la chance d’avoir non stop pendant les cinq jours !
- la vue incroyable sur les montagnes et les rizières
- les deux jours de trek, ainsi que la soirée pour le Têt puis la nuit chez l’habitant
- les deux nuits passées au Sapa Hills Hotel avant et après notre trek
- un petit resto super sympa qu’on a découvert à la fin de notre séjour, le Yummy Restaurant, proposant une cuisine au bon rapport qualité/prix, avec une superbe vue, de la musique cool, et son patron gentil et souriant.