Après avoir visité les temples d’Angkor (et un peu de repos), nous avons choisi de faire un petit tour dans la campagne de Siem Reap, le 9 janvier 2019.
La ville de Siem Reap est située à proximité d’une gigantesque étendue d’eau, le lac Tonlé Sap, dont la taille varie selon la saison sèche ou humide. Sur ce lac, une partie de la population locale vit dans des villages sur pilotis. Et une autre vit sur des villages flottants, qui se déplacent selon la saison et le niveau de l’eau.
Nous avons choisi de faire appel à l’agence Triple A Cambodia pour cette journée, malgré son coût plus élevé (49$/personne). Pourquoi ? C’est une des rares à proposer la visite du village Kompong Khleang, le plus éloigné de Siem Reap. Dans ce village, le service de bateau est géré en direct par la population locale ; ainsi notre visite contribue (modestement) à la vie du village.
Pour vivre cette journée qui s’annonce merveilleuse, on est une petite équipe et c’est très bien 😉 : Catherine et Sophie, 2 amies voyageuses, joyeuses et forts sympathiques, ainsi que Boran, notre guide. On est donc très bien accompagnés 🙂
La campagne de Siem Reap
Avant de mettre le cap vers le lac Tonlé Sap, c’est la campagne de Siem Reap qui nous attend. Après 30 minutes de route en van, nous nous arrêtons et enfourchons nos vélos. Nous suivons notre guide sur un chemin de terre. Au cours de notre balade, nos découvrons les environs, la végétation, les maisons Khmers. Nous croisons des familles et les enfants nous lancent des « Hello! » gaiement.
Premier arrêt à l’école
Nous arrivons à l’école primaire du village de Rolous. Les enfants sont en classe, mais notre présence pique leur curiosité. Boran nous explique que l’école n’est pas obligatoire au Cambodge. Elle est gratuite jusqu’au lycée. A partir de 8 ans, les enfants apprennent quelques bases en anglais, les professeurs ne sont pas bien formés pour leur en apprendre plus. Aussi, bien souvent, les écoles publiques font appel au bénévolat, pour que les anglophones interviennent dans les classes. Les enfants issus des familles plus aisées bénéficient de cours privés. Maîtriser l’anglais dans ce pays est un précieux atout pour leur avenir.
Par ailleurs, le Cambodge est le pays dans le monde où il y a le plus de jours fériés : 29 !
La cloche sonne le début de la récréation, c’est la libération pour les élèves.
Deuxième arrêt : le marché de Ro Lus
La deuxième halte de la matinée est au marché local. Boran nous guide entre les étals et nous fait découvrir certaines denrées, notamment ce coquillage qui ressemble au bigorneau et qui est servit en guise d’apéro. Il est cuit partiellement avec des épices et du sel, puis le soleil se charge de la fin de la cuisson.
Boran nous parle de l’œuf couvé de canard, une spécialité cambodgienne. L’oeuf de canne qui est fécondé, est bouilli pendant 20 minutes avant d’être dégusté. Notre guide n’aime pas ce plat, ça tombe bien, on n’avait pas franchement envie de goûter. L’image du foetus dans l’oeuf est peu ragoûtante.
Le village de Kompong Khleang
Après une petite pause bien méritée, on laisse nos vélos et reprenons la route en van durant une heure, en direction du village. A notre arrivée, nous voyons des étendues de poissons séchant au soleil. Une fois séché, le poisson est fumé. Avant de le sécher, il est nécessaire de le préparer. Ce sont des enfants, assis à l’ombre sous une des maisons sur pilotis qui s’affairent à cette tâche. Ils embrochent le poisson sur des bâtons. Les poissons servent à l’alimentation des familles. Le surplus est vendu sur les marchés. Nous avons d’ailleurs pu voir au marché de Ro Lus des stands de poissons fumés. On a goûté, ce n’est pas désagréable, croustillant sous la dent, avec une saveur de fumée en plus !
On poursuit notre chemin : de chaque côté de la route, on peut apercevoir les maisons sur pilotis perchées à 10 mètres de haut. On se promène dans le village et on essaye de l’imaginer lors de la saison des pluies (de mai à novembre), complètement inondé.
L’heure du déjeuner arrive. Nous le prenons perchés dans une de ces maisons sur pilotis, avec une belle vue sur le village et la rivière.
Nous allons ensuite découvrir le village flottant, nous embarquons dans un petit bateau, qui nous emmène sur le lac. Durant la traversée, on peut voir des agriculteurs dans les champs d’haricots verts. Depuis notre bateau, on aperçoit un homme qui se repose sur son hamac, une mère en train de laver son enfant avec l’eau du lac, 3 gamins assis sur la terrasse de leur maison les pieds dans l’eau, une institutrice face à ses élèves dans son école flottante.
Boran nous explique le fonctionnement particulier de la rivière Tonlé Sap : lors de la saison sèche, elle coule du lac vers le Mékong et lors de la saison des pluies, elle coule du Mékong vers le lac. Cet inversement de régime s’explique par la fonte des neiges himalayennes et la mousson : le surplus d’eau coule vers le lac qui sert ainsi de réservoir. Le lac est donc un rempart naturel contre les inondations du Mékong.
Nous revenons en bateau au village sur pilotis puis reprenons la route en van. 50 km nous séparent de Siem Reap. Une heure de route sera nécessaire. A l’aller, nous avions repéré sur le bord de la route une rangée de stand de vente de bamboo sticky rice. Nous nous arrêtons à l’un, d’où se dégage de la fumée, ce qui signifie qu’il est ouvert. Boran nous détaille comment se prépare ce riz, puis place à la dégustation. C’est très bon, on sent bien le goût de la noix de coco. Les haricots sont trempés toute la nuit dans l’eau. Le lendemain dans le bambou, on y met les haricots, le riz, le lait de coco (ou du lait concentré et de l’eau), puis on le cuit au barbecue.
Ainsi se termine cette belle journée, qui nous aura bien dépaysé :).
Bonjour Claire,
nous avons reçu ta 2ème carte mensuelle de Cambodge, après celle de Thaïlande.
Pour ton prochain voyage Marie-France te donnera des enveloppes plus grandes.
profite bien
Corinne, Marie-France, Valérie, Louise, Sylvie, Elise, Marion, Christelle et tous ceux qui sont en réunion ou en vacances (oui ici ce sont les vacances d’hiver)