2 jours dans le Mondulkiri

Après deux jours passés à Phnom Penh (dont on ne gardera pas un souvenir mémorable, à part un super spot de footing le long de la Tonle Sap River puis du Mékong, sur une sorte de « Promenade des Anglais »), nous prenons un mini bus pour la région reculée du Mondulkiri, située au nord-est du Cambodge.

Le trajet dure environ 6 heures, et n’est pas de tous repos : au Cambodge il n’y a pas d’autoroute (ou très peu), et les dépassements se font dans une circulation parfois assez dense. Nous avons donc eu quelques petites frayeurs pendant le trajet 😅.

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Nous arrivons dans la petite ville de Sen Monorom en début d’après-midi. C’est beaucoup plus calme qu’à Phnom Penh 👍

On rejoint d’abord notre hôtel, puis on se rend au bureau d’une association qu’on avait contacté par mail quelques jours auparavant, mais sans réponse : notre but était de booker un trek avec visite d’un sanctuaire d’éléphants. On n’a pas plus de chance, le bureau est désespérément vide. On cherche donc un plan B, qu’on fini par trouver : un guide francophone, dont le bureau est situé à quelques centaines de mètres de notre hôtel 👍.

Au programme, sur deux jours :

  • rando dans la forêt et les collines du Mondulkiri

  • rencontre avec des éléphants

  • repas et nuit chez l’habitant

  • et rando plus longue le deuxième jour

Notre guide, Than, passe donc nous chercher le lendemain matin, pour nous emmener dans un village dont les habitants appartiennent à l’éthnie des Bunong.

Accueil au village de Putang

Nous arrivons au village indigène de Putang. Ce village est habité par des familles Bunong, une ethnie minoritaire au Cambodge. Than, un de nos 2 guides nous informe que dans cette communauté les familles sont de religions différentes et vivent tout à fait en harmonie. Nous dormirons ce soir dans la famille de Hong qui est animiste et le reste du groupe sera accueilli en face dans une famille catholique.

Les éléphants

Nous partons en excursion dans la forêt pour découvrir la faune et la flore (l’ananas, les bananiers, l’orchidée, …). On apprend entre autre que le fruit de l’anacardier qui donne la noix de cajou est comestible.

Nous rencontrons quatre éléphants 🤩 accompagnés de leur cornac. Nous les nourrissons de bananes. Moment de complicité. On les observe ramasser de la terre avec leur trompe pour se la jeter sur le dos afin de se protéger du soleil et des insectes.

Un barbecue de poisson pêché à la rivière et de poulet nous attend pour le déjeuner, accompagné de manioc cuit dans le bambou.

Après ce déjeuner extra, nous allons de nouveau observer les éléphants. Cette fois-ci pour prendre leur bain dans la rivière.

Si nous avons pu approcher d’aussi prêt les éléphants, c’est qu’ils sont bien sûr domestiqués. Than nous explique que les Bunong ont un lien particulier avec les éléphants et ils font vivre les familles locales grâce au tourisme. Leur nombre est malheureusement en déclin et leur avenir incertain. Dans la culture bunong pour que deux éléphants se reproduisent, il est nécessaire d’organiser un mariage d’éléphant. Dans les faits, cela ne se produit pas, car d’une part le coût financier serait trop important pour les bunongs. D’autre part, les éléphants ne se laisseraient pas approcher pour protéger leur éléphanteau, ce qui aurait un impact sur le tourisme et par conséquent pour les familles.

Retour au village

Nous revenons dans le village en fin d’après-midi et la famille de Hong nous accueille. Il a 8 enfants. L’aînée a 19 ans et se marie prochainement et le dernier a à peine 2 ans. Nous nous retrouvons tous dans leur hutte en bois qui est le lieu où la famille cuisine. Pour le dîner, au menu : des pieds de porc cuits au feu de bois, riz et légumes. Avant de partager le repas, nous trinquons tous avec Hong, à l’alcool de riz !

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Nous dormons cette nuit là dans cette même hutte dans des hamacs avec 3 autres français : Alice, Zoé, Louis, la mère de Hong et le petit dernier de la famille, sous oublier le chien.

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Au petit matin, réveil au chant des coqs, nous prenons le petit déjeuner en observant la basse-cour.

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Trek dans la jungle

Nous partons en compagnie de Hong pour un trek dans la jungle du Mondulkiri. Hong est un connaisseur hors-pair de la nature. Il nous ouvre le chemin, en coupant les branches d’arbres à l’aide de sa machette. Il repère une liane d’eau, la coupe, nous buvons tour à tour, les gouttes d’eau qui en coulent.

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Nous continuons notre randonnée. On passe par une forêt de bambou. Le bambou est utilisé de multiples façons, on le retrouve aussi dans la cuisine.

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Nous arrivons à une grotte où nous pouvons voir quelques chauves-souris endormies à l’intérieur.

Puis, nous faisons une petite pause à la splendide cascade de Leng Kun, une chute d’eau de plus de 30 mètres de hauteur.

 

Pause déjeuner ensuite à la cascade Reang.

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Nous poursuivons notre randonnée jusqu’au village et c’est déjà le moment de quitter la famille de Hong.

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Nous avons vécu 2 superbes journées en compagnie du groupe, de Than, Hong et sa famille. Cependant, en quittant le Mondulkiri, nous pensons à l’avenir des enfants de Hong. Voilà une dizaine d’années que la législation en faveur des multinationales s’est assouplie afin d’inciter ces dernières à investir au Cambodge et ainsi développer l’économie du pays. Les sociétés se voient octroyer des parcelles de terre en toute légalitė pour y implanter notamment des cultures d’hévéa et d’huile de palme au détriment des populations minoritaires. Les bunongs jusqu’alors propriétaires de ces terres, s’en trouvent spoliés. Ils subissent un système qu’ils n’ont pas choisi, alors que la terre est tout pour eux. Elle est la base de leur fonctionnement. Cela nous laisse un goût amer …

Bénévolat

Comme on le précisait dans l’article Excursion au lac Tonlė Sap, les écoles sont en demande de volontaires pour donner des cours d’anglais.

Pour information, voici la requête du village de Potang, un autre village Bunong :

Il est nécessaire de s’engager au minimum pour 2 semaines.

2 replies on “ 2 jours dans le Mondulkiri ”
  1. Merci pour ce reportage au Cambodge !
    Passionnant de par l historique et magnifiques photos et vous semblez bien vous adapter. .!!😊

    Marie-ange et Gérard

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